AVIONS MILITAIRES
Le Scorpion de Textron prend son envol
Développé et conçu par Textron AirLand, une co-entreprise entre Textron et AirLand, le Scorpion est présenté comme un avion capable d’effectuer toute une variété de missions, allant des missions ISR aux missions de surveillance maritime, de lutte contre le narcotrafic ou encore de sécurité intérieure. Selon le constructeur, sa capacité externe d’emport d’armement peut également en faire un avion d’attaque et sa conception biplace un avion d’entraînement.
Présenté en septembre dernier, le Scorpion se démarquerait par ses coûts d’acquisition et d’exploitation réduits et pourrait même concourir dans l’appel d’offres du programme T-X de l’US Air Force, sans qu’aucune annonce n’ait toutefois été faite en ce sens.
Serpentex 2013, le Close Air Support en Corse
Les personnels déployés depuis le 25 novembre dernier ont pu s’entraîner dans un environnement interarmées et interallié, comme l’explique le directeur de l’exercice, le LCL Olivier Aribaud : « L’objectif de l’exercice est le suivant : Travailler l’interopérabilité, comme ça se faisait en Afghanistan. Il pouvait y avoir jusqu’à 41 nations sur le terrain, certaines n’avaient pas de moyens aériens, donc il est arrivé que des troupes françaises aient recours à des avions américains ou que nos chasseurs appuient des troupes espagnoles par exemple. Les moyens aériens peuvent intervenir en tout lieu et en tout temps pour intervenir au profit de n’importe quelle nation. Toute la difficulté est de standardiser les procédures pour que n’importe quel FAC qualifié puisse mener un travail efficace avec n’importe quel équipage. »
Car la mission d’appui aérien est un véritable travail de communication entre les troupes au sol et les équipages en vol. Pour ce faire, les deux unités sont équipées de capteurs les plus précis possibles, afin que les uns comme les autres aient une vision la plus précise possible de ce qui se passe sur terre ou dans les airs. A cet égard, les RETEX de la Libye et du Mali ont permis d’adapter l’exercice aux nouveaux enjeux. « On a mis l’accent sur le DACAS, le Digital Added CAS, qui consiste à faire remonter les informations en liaison satellitaire, et on a également prévu quelques missions de type SCAR (Strike Coordination And Reconnaissance) » détaille le LCL Aribaud.
Les moyens aériens déployés pour cette édition 2013 de Serpentex comprenaient des avions français, canadiens et espagnols, ainsi qu’un drone MQ-9 italien, déployé depuis la base d’Amendola-Foggia. Côté français, l’armée de l’air a envoyé des Rafale du 1/7 « Provence », du 1/91 « Gascogne », du 2/30 « Normandie-Niémen », des Mirage 2000D du 1/3 « Navarre », du 2/3 « Champagne » et du 3/3 « Ardennes », ainsi qu’un C-160 du 1/64 « Béarn », un CN-235 du 1/62 « Vercors », et des Gazelle du 3ème RHC et des Mirage 2000N du 2/4 « La Fayette » ont fait leur apparition la dernière semaine.
L’Aviation royale canadienne a pour sa part envoyé outre-Atlantique six CF-18 Hornet ainsi qu’un CP-140 pour les missions ISR, et l’Espagne a elle déployé des EF-18 Hornet.
Côté personnels au sol, ce sont dix pays qui ont participé à l’exercice : France, Canada, Espagne, Italie, Royaume-Uni, Italie, Etats-Unis, Belgique, République tchèque et Slovénie.
Mais c’est le Canada qui a surtout marqué Serpentex 2013 par sa participation massive, avec pas moins de 200 militaires et sept aéronefs. « Le concept de l’exercice correspond bien aux missions qu’on peut mener avec nos CF-18, c’était donc l’occasion de venir « éprouver » le personnel et le matériel en situation d’exercice », comme nous l’a expliqué le lieutenant-général Yvan Blondin, venu rendre visite à ses troupes et à son homologue le général Mercier.
L’aviation royale canadienne a participé à Serpentex du 25 novembre au 6 décembre. Les FAC ont pu mener à bien environ 75 missions, tandis que les CF-18 ont effectué 52 missions à un rythme d’environ quatre par jour.
Autre invité de marque : le drone MQ-9 Reaper mis en œuvre par l’Italie. Une première du genre, car « sur un exercice, c’est la première fois qu’un drone d’une autre nation vole dans l’espace aérien français » comme le rappelle le directeur de l’exercice. Le Reaper devait être utilisé pour des missions ISR, et devait initialement transmettre les vidéos des images captées au centre de commandement. Lors de notre visite, le bilan était plutôt mitigé, car des conditions météorologiques défavorables et un « retask » sur une autre mission l’avaient empêché de mener ses missions jusqu’au bout. Des images ont tout de même pu être transmises. Le LCL Aribaud note une « excellente qualité de l’image du capteur, comparativement à celle des pods de désignation laser ». Il précise que cette première participation va permettre de « faciliter » la future intégration des drones dans le ciel français. Quant à savoir si Serpentex 2014 accueillera un des MQ-9 Reaper français, c’est peu probable en l’état actuel des choses. Il faudra plutôt regarder du côté des Harfang, qui seront désengagés de Niamey (Niger) au profit des MQ-9 Reaper qui devraient bientôt être livrés à la France et donc privilégiés pour les besoins opérationnels.
Le premier bilan à chaud est plutôt positif pour le directeur de l’exercice : « En plus du perfectionnement à l’appui aérien, les nouveaux objectifs d’entraînement de type SCAR ont permis aux équipages de s’entraîner dans un cadre tactique réaliste ». Il ajoute que « l’acculturation de tous à l’emploi des liaisons de données tactiques permet d’envisager des modes d’actions plus efficaces ». Enfin, pour les jeunes FAC qui ne sont pas encore partis en OPEX, Serpentex a permis de « démystifier la barrière de la langue et leur a fait prendre conscience qu’avec leur formation (au Centre de formation à l’appui aérien sur la BA 133 de Nancy, ndlr), ils sont capables de se débrouiller dans un contexte interarmées et interallié ».
Le Pentagone tacle Lockheed Martin et son F-35
L’évaluation menée par l’inspection générale critique l’avionneur Lockheed Martin et ses sous-traitants Northrop Grumman, BAE Systems, L-3, Honeywell et United Technologies pour avoir omis de mettre en place suffisamment de systèmes de management de qualité. Cette lacune identifiée pourrait affecter « de manière négative les performances, la fiabilité et les coûts du programme ».
Selon le document, le Joint Program Office ne s’est pas assuré que Lockheed Martin et ses sous-traitants ont bien mis en place ces contrôles de qualité. L’agence de gestion des contrats de Défense (Defence Contract Management Agency) a également été pointée du doigt pour l’inefficacité de sa surveillance concernant ce point précis.
Au total, ce sont 343 problèmes qui ont été relevés lors de l’audit. Le Joint Program Office et Lockheed Martin ont immédiatement répliqué en assurant que 78% des erreurs, soit 269, avaient été corrigées. De plus, l’avionneur a critiqué dans un communiqué un rapport qui exploite des données « qui datent de plus de 16 mois », assurant que l’ensemble des 343 problèmes devrait être résolu d’ici avril 2014.
Le « trillion program », qui représente l’avenir de l’aviation de chasse américaine et de ses huit partenaires (Australie, Canada, Danemark, Grande-Bretagne, Italie, Norvège, Pays-Bas, Turquie), ainsi que de deux pays clients (Israël et Japon), est régulièrement critiqué pour son immense retard et l’augmentation faramineuse de ses coûts de production et d’exploitation. Selon les dernières estimations, le F-35A (conventionnel) devrait obtenir son IOC au second semestre 2016, le F-35B (STOVL) au second semestre 2015 et le F-35C (version porte-avions) entre août 2018 et février 2019.
La France et l’Allemagne s’associent sur la formation A400M
Ce partenariat prévoit qu’à partir de la mi-2015, les équipages effectueront leur formation de type et leur entraînement logistique sur la BA de Wunstorf, qui accueille depuis 1978 l’escadron de transport 62 de la Luftwaffe. L’entraînement tactique s’effectuera ensuite au centre de formation A400M de la BA 123 d’Orléans. « Nous posons les bases d’un premier partenariat et nous verrons par la suite quel pays souhaitera nous rejoindre » a déclaré le général Müllner, rejoint en ce sens par le général Mercier.
Textron présente son avion Scorpion
Textron Airland, co-entreprise regroupant Textron et Airland Entreprises, a présenté le 16 septembre lors d’une conférence de l’Air Force Association son concept d’avion Scorpion, destiné au marché militaire. L’objectif de ce programme est de pouvoir proposer un avion capable d’effectuer des missions ISR et d’attaque, tout en maintenant les coûts d’acquisition et d’exploitation à un niveau réduit, en raison des contraintes budgétaires qui pèsent actuellement sur l’armée américaine et les autres en général.
Le biréacteur en composite serait équipé d’un cockpit en tandem ainsi que d’une capacité d’emport d’armement externe. D’une longueur de 13,3 mètres et d’une envergure de 14,4 mètres, le Scorpion affiche sur le papier une masse à vide de 5,4 tonnes une masse maximale au décollage de 9,6 tonnes. Capable de voler jusqu’à 45 000 pieds et d’atteindre la vitesse de 830 km/h, il possèderait un rayon d’action de 2 400 nm.
Conçu pour remplir des missions ISR, le Scorpion pourrait également être déployé pour des missions d’attaque, de surveillance maritime, d’opérations contre le narcotrafic, de surveillance des frontières ou d’assistance en cas de catastrophes naturelles. Vu ses capacités et sa configuration, il pourrait également se placer sur le segment des avions d’entraînement, alors que le programme T-X de l’US Air Force pour remplacer ses T-38 Talon est actuellement en « stand-by ».
La phase de construction est déjà bien avancée, Textron Airland annonçant un premier vol avant la fin de l’année 2013.
Séoul rejette le F-15 SE de Boeing
La raison invoquée serait entre autres le manque de capacités de furtivité de l’appareil face à certains de ses concurrents (le F-35 en tête). Le F-15 SE était donné gagnant depuis quelques semaines, présenté comme le seul à proposer une offre compétitive et répondant au budget de 8,3 milliards de won (7,2 milliards de dollars) de la DAPA.
Le revirement du gouvernement est à cet égard plutôt inattendu. Il pourrait cependant bénéficier au chasseur de Lockheed Martin, qui semblait encore en très mauvaise position en juin 2012, lorsqu’il avait été menacé de disqualification, suite au refus de l’avionneur de faire voler des pilotes, pour privilégier les simulateurs. Le "non" de Séoul pourrait ramener le F-35 en pole position dans la compétition.
L’appel d’offres F-X III opposait jusque là le F-15 SE de Boeing, le F-35 de Lockheed Martin et l’Eurofighter et doit permettre à terme de remplacer la flotte vieillissante de F-4E/RF-4C et F-5E. Pour mémoire, la RoKAF possède déjà des F-15K et des F-16C.